L’association HTA et diabète sucré de type 2 est responsable d’une morbidité cardiovasculaire particulière. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques de cette association chez des patientes diabétiques de type 2 suivies au CHU Mohammed VI-Oujda.

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, incluant des femmes avec diabète de type 2 avec recherche d’HTA, hospitalisée au service d’endocrinologie-diabétologie du CHU Mohammed VI-Oujda durant la période d’octobre 2014 à janvier 2018.

Notre étude a porté sur 173 diabétiques de type 2. Soixante-seize pour cent d’entre elles étaient ménopausées. Elles avaient un âge moyen de 58,2±11,35 ans. Le diabète sucré avait une durée moyenne d’évolution de 8,10 ans. L’HbA1c moyenne était de 10,71± 2,4%. Le syndrome métabolique était présent dans 51,7 % des cas et la dyslipidémie dans 14,3 %. La prévalence de l’HTA était de 46,3 %. L’HTA avait une durée moyenne d’évolution de 9,73 ans et était contrôlée dans plus de 70 % des cas.

Les maladies cardiovasculaires doivent faire l’objet de mesures de prévention plus précoces car elles tuent 10 fois plus que le cancer du sein [1Mounier-Vehier C., Boudghene F., Delsart P., et al. Cœur, artères et femmes, un circuit de soins dédié aux femmes à risque cardiovasculaire Ann Cardiol Angeiol 2014 ;  63 (3) : 192-196 [inter-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. La prévalence d’HTA chez la femme diabétique de type 2 au CHU-Oujda est importante et source d’une morbidité cardiovasculaire non négligeable. Une prise en charge globale et spécifique de ce profil de patients revêt un caractère indispensable.